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Date: maj le 10 avril 2005, | Source: Jean-Luc BOYARD, le DiveWebMaster | http://subgalat.free.fr -> galerie | ||||
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Le récit du Scribe de la Galatée ... | |
Date: maj le 3 avril 2005| Source: Gérard LEGRAND | ||
Cela
faisait déjà des semaines que l’on attendait ces périodes magiques
que sont Pâques et Pentecôte. Les programmes étaient connus et la
course à la place était lancée vers grand sud et la Catalogne.
Cerbère nous accueillerait pour le long week-end pascal.
Dès 18h30 les premiers inscrits à la sortie étaient déjà là, regroupant leurs véhicules suivant les recommandations du Président qui avait réussi à négocier avec la DMS les places de parking sans PV. A 19h00, un beau car de la SAVAC se présentait avec une minette au volant ! Dès le demi-tour réussi, le navire se mit à quai et le remplissage dans le bon ordre des soutes put commencer. Les blocs au milieu en bas, les plombs autours, les sacs de plongée ensuite et les sacs secs par le dessus sans oublier l’outillage, la pharmacie et la valise O ² au cas où ! Mais cette fois il y avait des soutes déjà encombrées et surtout des sacs en plus, seraient-ce ceux des voyageurs qui partiraient en TGV ? Heureusement les couchettes du fond sont accueillantes et une ½ douzaine de gros sacs y prirent place avant un départ limite pour quelques unes. Dès Saclay ( et oui, fini les senteurs de May sur le trottoir ) les bouteilles tintent et Valérie sort ses cakes au chèvre ou aux lardons qui font baver. Que Gilles se méfie on va lui piquer ! Philippe sort ses armes et sa planche à saucissou[1]. Nous rhabillerons le petit jusqu’à la pause repas où quelques uns pique-niquerons le long du car en partageant cochonnailles et beaujolais pendant que les autres succomberons aux délices de Jacques Borel ! Mais c’est déjà l’heure de l’appel et Corinne m’oublie dans sa litanie, pourquoi tant de haine ? La nuit se déroule tranquillement au rythme des rotations des chauffeurs toutes les 2 heures et des quelques pauses terminées par un dernier stop au péage de Perpignan où nous déposons Marité qui après avoir lâché le volant s ‘envole vers des congés bien mérités. A 8h35 nous frôlons Corneilla-del-Vercol puis rejoignons la N xx qui zigzague le long du flancs des Pyrénées entre vignes en terrasse au repos et une eau jade qui frémit à peine. Le moteur gémit et arrache le véhicule bien lesté et qui finit par longer l’hôtel de la Vigie où nous séjournerons. Il faudra encore attendre pour avaler les café-croissant-tartines qui nous attend et une équipe de fidèles décharge les soutes du car, et recharge le monte-charge qui descend blocs et sacs vers le terrain de jeux de ces jours prochains. Mais avant le pddm[2], il y a encore la distribution des clefs des chambres sur lesquelles les rapaces fondent plus vite que les sucres dans les bols. Dès 11h30 les 2 bateaux sont déjà remplis des passagers déguisés en zombis néoprénés qui partent vers un îlot du fond de l’anse qui surplombe la gigantesque gare léguée par le XIXème siècle. Solène découvre les efforts d’introduction dans sa combi sans accessoire. Céline hésite sur le sens de la sortie du bloc. Tout ce petit peuple N1 est discret, appliqué, songeur et à la limite de la tension, mais il faut bien primobuller ! Le retour est ponctué des ébahissements des passagers oublieux des tensions préliminaires et qui détaillent les rencontres du matin, on parle de mostelles, de castagnoles, de langoustes, de congres, mais aussi de la température de l’eau qui a donné faim et surtout soif. La Fiole du Saint Bernard de ZOD[3] distille des odeurs de soleil et de canne à sucre pour la bonheur des papilles accueillantes et le malheur des bactéries dans un déchirement sublime des entrailles. Elles seront d’ailleurs largement remouillées sur la grande terrasse qui surplombe la mer dans un soleil timide par un Kir de bienvenue offert par nos hôtes. Les 1ères bulles sont pétées et leur décompression est commencée, la détente s’amorce, plus de nuage à leur horizon. Sur les tables en arc de cercle, les bouteilles de rouge et de rosé de pays forment des bouquets colorés et elles auront le rôle d’humecter l’entrée saladée et les boulettes catalanes qui enchantent nos palais, et alourdissent nos estomacs. Le café tentera de tout diluer et c’est déjà le retour à nos gradins où le soleil nous darde pendant nos métamorphoses avant de remonter sur nos vaisseaux. La plongée de l’après midi se passera sur la limite nord de la réserve où un gros mérou attend les premiers visiteurs. Plusieurs le verront mais avec Gilbert nous nous contenterons de ses petits frères. Les Zodiaqueurs rentrant plus vite et donc plus tôt, ils profiteront de la chaleur des douches de l’hôtel, mais consolez vous, leur longévité était déjà pareille il y a 15 et 25 ans nous dit Monique qui a l’expérience ! Le repas du soir est précédé d’un apéro officiel qui en poursuit d’autres plus discrets et privés. Notre hôtesse a préparé un menu Catalan et la soupe a un caractère bien affirmé et laisse pantois les tapettes et les autres. Ses arômes distillent des odeurs de lard, d’herbes et les plateaux qui suivent débordent des délices mijotés longuement dans la soupe de mise en bouche. Le lard est gras et charnu comme au moyen âge, les boudins gonflés et juteux à souhait, les jambonneaux musclés et les couennes moelleuses. Quoi de mieux après des longues minutes dans de l’eau à 13° pour recharger les chaudières affamées. Dans l’enthousiasme nous appelons la cuisinière et il lui est même demandé s’il elle ne cherche pas un mari, le tout dans un joyeux brouhaha. Une vraie dégustation à mettre sur l’étagère des souvenirs gustatifs d’une vie avec le haddock à la crème de Mauricette, la fraise de veau tiède de Marraine les camemberts de Christine , les jarrets printaniers de Brigitte etc. etc.…. La soirée ne s’éternise pas et les chambres se remplissent rapidement. Serge en bon bricoleur répare la TV de la chambre mais malgré un Seigneur et ses anneaux il s’endormira ou tentera de le faire aux côtés d’un BIGBULL particulièrement en forme ce soir ! Dès 7h30 Monique est battue sur le fil et je suis dans la salle du restaurant avant elle. Les Ocres bleutés de l’aube s’éclairent sur la droite car nous sommes face au Nord sur la terrasse. Il est bien tôt car Mr Heure d’été est passé ce matin. Le peuple grenouille se regroupe dans la bonne odeur des croissants dont certains viennent du Sénégal sans doute ! Les conversations vont de la richesse de la cuisine typique catalane aux grands progrès que la plomberie hôtelière pourrait faire. La cadence infernale étant établie, plusieurs d’entre nous piétinent devant les portes du salon d’habillage du club, mais à la minute près les portes s’ouvrent. Dominique retrouve un ressort sur les gradins et Martial est bien content de retrouver l’âme de son insufflateur ! Solène continue ses investigations et tente le coup du sac Auchan pour se glisser dans son écrin. Nous ferons une plongée internationale ce matin, Fred fait un détour touristique en attendant le ferry-boat ce matin et nous approche de Port Bou et nous présente le cimetière et ses casiers à cercueils superposés, l’immense hall de gare, clone de celle de Cerbère à 4 km , le bunker, l’ancienne douane, et l’escalier si dur à remonter après deux bouteilles de vodka et trois pétards ( Fred a l’air de bien connaître…) La plongée y sera animée, Les autochtones parlant catalan, Céline y gonflera, Gérard sera piétiné au fond et Philippe essayera de chatouiller la glotte d‘une jeune murène, et nous y chahuterons de jeunes langoustes velues pendant que Vincent trace sur son chevalet. Plongée bonheur dans une eau stable, sans courant, avec un timide soleil qui enchante les derniers mètres avant le dur retour à la réalité. Mais le déshabillage dans l’eau avant remontée sur le Zod est toujours aussi peu agréable. Sur la terrasse les bouteilles rejoignent les verres et Yannick bougonne jusqu’à l’arrivée des bouteilles arrivées par la route la veille. Les 3 € taxés par Monique la veille se retrouvent dans trois cartons de gâteries. Les Moscatel, Banyuls, porto, Ricard et autres breuvages remontants et remplissent les verres dans un joyeux brouhaha. Chacun peut s’exprimer à haute voix et l’on peut entendre Cédric relater ses découvertes sur la taille des poumons de Céline qui réplique aimer être à genoux ! Valérie préférait autre chose qu’un coup de chaise mais Gilles veille au grain et fait les gros yeux. Les lardons qui ont besoin de transpirer dans la cuisine permettent une deuxième tournée avant l’assaut des tables. Seule fausse note, le réseau SFR est en panne et bien des compagnes seront dans le doute jusqu’au rétablissement du réseau. Le repas se termine et Céline tremblante essaie de prendre trois tasses brûlantes entre deux doigts sans une tache sur la nappe jaune en évitant Martial qui a la barre mais refuse un massage des cervicales. Il préféra l’affectueuse langue du gros chien noir qui l’assaillira pendant sa courte sieste sur les gradins où nombre d’entre nous attendent l’ouverture de la grotte à matériels. C’est un Fred hilare qui ouvrira les portes tout en surveillant les gros nuages noirs qui restent accrochés aux sommets environnants. Ils s’y déchireront et déverseront leurs eaux, précipitant les troupes dans le vestiaire brutalement devenu trop petit. L’averse passe et nous allons rejoindre les 3 moines qui se baignent au bord de la réserve. Ils ont la peau dure malgré l’eau qui reste à 13° au fond et qui finit par percer les combi les plus épaisses. Nous rentrons de bonne heure et chacun vaque entre les douches, les goûters de la bande accueillante de l’Arago ou la terrasse du bistrot du port avant de rejoindre la cérémonie officielle avec discours du Président en compagnie des autorités compétentes. Le maître du Club fait un discours émouvant, glorifiant la cohésion du groupe, mielleux à gauche, remerciant à droite, cinglant au milieu, bref un parfait discours politique préélectoral. Les provisions d’Espagne sont ravagées et les cadavres s’empilent. Deux motards amoureux sont même arrachés à leur table et traînés vers un verre que nous partageons amicalement. Nous passons à table et c’est bientôt l’heure du dodo car demain matin c’est à 7h00 que le Pddm[4] sera servi en vue du départ du soir prévu à 1700 pour une arrivée au Chesnay avant 6h00. 7h00, il n’y a pas grand monde dans la salle de restaurant et l’odeur des croissants chauds caresse les narines. Monique arrive et parle de vraies vacances avec de l’eau à 25°, un lit large et douillet, un réveil vers 10h00, nous lui cassons la verve et lui demandons ce qu’elle va renverser ce matin. Les tables sont clairsemées et sur les peaux halées, les rides se creusent et les cernes s’étalent. Sur le quai les gémissements de bonheur s’élèvent au passage des maillots et combis gorgés d’eau salée et froide. La remise en état des boulodromes est plus grimaçante, n’est-ce pas Fabien ? Suite à un léger abordage, Pierre qui connaît bien les palmes de Gérard, découvre le cul de son bloc qui le caresse délicatement sur le temporal gauche. Le sang va attirer les requins c’est probable, mais le gros bateau part avant le ZOD. Nous verrons encore des langoustes dont une royalement cambrée sur sa plage de sable fin à l’abri d’un surplomb. Nous croiserons aussi des mostelles, un jeune labre bleuté, et les éternels castagnoles et sars qui nous surveillent en permanence. Le retour est un peu clapoteux et Fred rase la côte pour épargner nos estomacs vides. Sur la terrasse les bagages s’amoncellent en vue du départ rapide du soir. Et comme il faut bien finir les bouteilles, on s’organise sur la terrasse inondée de soleil. Céline joue à doser le Ricard, un peu plus de jaune, un peu plus d’eau, un peu plus de jaune et ainsi de suite. Le scribe rôde un crayon à la main et les bouches se ferment, pourtant on y raconte la fulgurante progression dans l’habillage de Solène, grâce aux conseils de Bigbull, mais les détails resteront cachés dans son carnet secret. Virginie avale goulûment les rayons d’Apollon avec des soupirs langoureux. Et Céline enfin Ricardée énumère tout le monde sous-marin qu’elle a côtoyé. Les spécialités s’annoncent à table et les anchois à l’huile suivis des calmars farcis laisseront bien des souvenirs sur les vagues tout à l’heure vers le cap Nègre où nous replongerons une dernière fois dans cette eau planctonnée et ragaillardisante. Et c’est parti, bascule arrière et descente rapide dans l’inconnu qui surgit soudain, Un long pschitt nous bloque à 1 m du fond, petite concertation et en route pour le spectacle. Déjà sous un surplomb les orgues blanches de ses œufs sont surveillées par un poulpe méfiant mais joueur. Nous croisons quelques laboureurs et repartons à travers un nuage de boue. Après 30 minutes à 13° nous décidons de remonter au soleil. C’est déjà l’heure du départ, rapidement les plongeurs sont déshabillés, les sacs replis et alignés avec les blocs au pied du monte charge, et pour accélérer le mouvement, on demande aux vieux de montrer l’exemple aux jeunes. Le car est déjà là et Marc en bon gendarme mouline des bras avec autorité pour réguler le flot de voitures sur la nationale. A 16h25 les soutes sont verrouillées et le président dépassé par la fougue ne peut que constater qu’il est tout simplement bluffé ! A 16h30 Boris allume son poêle à fuel et attaque résolument les 127 tournants pour rejoindre Perpignan. Un touriste belge suicidaire tente un dépassement mais y laisse, ses illusions, un enjoliveur et sa fierté. Il s’arrête dépité. Nous rejoignons la gare de Béziers où nous récupérons le deuxième chauffeur qui fait parler la poudre. Jusqu’à la station Total ou il fera le plein pendant que les dames envahissent les toilettes et les gars sautent la barrière. Un charmant malinois bloque les ardeurs de certains illico ! Le pas de l’escalette est grimpé rageusement jusque sur le Larzac où nous rechargerons nos batteries et c’est la course au sandwich dans l’aire du Caylar, au pied de la cité médiévale déjà illuminée. Gégé reste sur le sable avec son casse-croûte traditionnel C’est à 21h30 que nous traverserons le viaduc de Millau, ouvrage discret la nuit avec ses rambardes impressionnantes, ses piliers gainés de lumière blanche et ses feux clignotants rouges. A quelle heure le car s ‘est-il transformé en chambre à coucher, je ne pourrais vous le dire, allongé dans mon cercueil au fond du car. C’est l’arrêt du moteur au Chesnay à 5h30 qui déclenchera mon retour sur terre. Tout le matériel est déchargé, et c’est Corinne qui s’y colle pour gribouiller en bleu les belles listes de Monique. 5h45, la marée des plongeurs est retirée, c’est marée basse. Mercredi il y aura certainement beaucoup à raconter. Les N1 auront encore les yeux pleins d’étincelles et commenceront attendre les prochains week-end pour affirmer leurs nouvelles prérogatives. Merci à nos supers organisateurs, à la gentille fermeté de nos directeurs de plongée, à nos hôtesses qui nous ont comblés en spécialités locales, à Cap Cerbère et ses membres accueillants. Gérard LEGRAND30/03/05 PS les quelques notes de la base du récit
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Premières Bulles ... | |
Date: maj le 10 avril 2005| Source: | Céline IDIER | ||
Premières Bulles La préparation : Liste en mains, me voici à quelques jours du départ, lancée dans un ballet incessant : Fadis / Décathlon, Décathlon/Fadis, Fadis… Enfin, vérification finale : normalement, j’ai tout !!! Horreur, mercredi club avant départ : « …Quoi, 5 kg, ma pauvre, tu
ne descendras jamais avec ça. Moi, pour ma première plongée, j’en
avais au moins 8… » Comprenez que la discussion tourne autour du
lestage. Vendredi, c’est le départ : Le chargement s’annonce laborieux. Sans avoir le compas dans l’œil, tout ne rentrera pas dans les soutes. Qu’à cela ne tienne, les WC seront condamnés ! On remarque vite les vieux habitués qui se précipitent au fond du car. Un air de « madeleine de Proust » des colos d’antan sans doute ? Traversée de Versailles, nous comprenons enfin pourquoi, quand les odeurs de Rhum nous chatouillent le nez. Quelques fonds de verres arriveront quand même jusqu’à nous. Saucissons, chips… C’est une valse dans tous les sens. Bigre ! Aurions-nous loupé quelque chose dans la préparation des indispensables pour le voyage ? Tout se calme. La nuit se passe. Un peu chaotique. L’arrivée dans les lacets encore plus. Finalement pas de regret d’être à l’avant : au moins on voit la route ! Première plongée Surtout rester calme et essayer de ne rien oublier. Check liste incessante : « Palmes, masque, tuba, gants…… Dans quel sens déjà la bouteille ?… Pourvu que l’eau ne soit pas trop froide… Moi qui sors déjà bleue après 2 heures dans la piscine… » « Quoi ! 13°C ! Sic !!! 1er saut réussi (enfin, je
crois). Tiens, finalement, l’effet froid est moins intense que dans mon
imagination. Passé le premier stress, Tout
est étonnant, le moindre poisson est magique ! Je rentrerai des images plein la tête, avec une petite fierté personnelle de n’avoir pas paniqué lorsque le second robinet de mon bloc s’est ouvert en passant sous une arche (l’intervention rapide de Yannick m’ayant bien aidé, je l’avoue). Merci à tous pour cet accompagnement chaleureux d’une « premières bulles », et : A quand la prochaine sortie ? Céline IDIER |
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Photos / Diaporama | |
Date: 3 avril 2005 | Source: Photos: Corinne RAVEL | Diaporama |
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