CAMARET
TOUR 2005
Mardi 3 mai : arrivées échelonnées à
Camaret. Les palanquées automobiles convergent vers le centre Léo
Lagrange qui venant de Vannes, qui de Paris, qui de la petite crêperie
qui va bien dégotée en chemin.
Mercredi
4 mai :
retrouvailles au p’tit déj’.
9H00 :
RDV au centre, on retrouve ses repères, on regoûte aux plaisirs de
l’enfilage de combi, on se bat avec son bloc… puis embarquement sur
« La Reine », chalutier brut de brut sans peinture ni
fioritures : il flotte, c’est déjà pas si mal !
Annonce
des palanquées… à quelle sauce allons-nous être mangés ?
Chaque
moniteur, dans son petit coin, briefe ses poussins avant le grand saut.
A
partir de là c’est la panique : trop lourd, trop serré, trop
rose, trop lesté, trop léger, trop froid, trop mal aux oreilles…la
première plongée c’est too much !
Une
grappe de plongeurs s’agrippe au mouillage, certains flottent,
d’autres coulent, d’autres encore sont perdus… Chaque palanquée gère
au mieux ses retrouvailles avec le milieu et tente de faire les exercices
prévus.
Marie-Line,
vaillamment secourue par Nicolas B., lutte contre le mal de mer ;
Jean-Marc distille les petits conseils et chouchoute les plongeurs en déroute.
« Ça
ira mieux cet après-midi », qu’ils nous disent…BOF !!!
On
perd Rodrigue, Rémi confond masque et passoire, le reste de la troupe
remonte comme des balles et descend comme des bombes…après-midi à
rebondissements, quoi !
Pour
finir cette journée en apothéose, Philippe P. nous fait un remake des
bronzés en restant coincé dans sa combi sèche… on ne sait toujours
pas à ce jour s’il en est sorti.
Allez,
ça ira mieux après l’apéro. Un coup de gelée allemande fluo pour
doper la troupe et nous voilà repartis pour un volley
normando-chesnaysien à ma droite (on a gagné…presque !), une théorie
correction party à ma gauche, et un temps calme pour les autres… (la
chambrée Rodrigue, Laurent, Philippe DL détient le record avec un
coucher synchronisé à 21H pétantes).
Jeudi
5 mai :
Réveil au chant du coq…en peluche (merci Philippe), et sous le soleil !
Au
programme ce matin remontée expiratoire, cet après-midi ce sera l’épreuve
d’apnée sous le bateau assortie de son lot de stress, de questions métaphysiques,
de théories mystiques. Ensuite remontée assistée à la bouée et
petite conduite de palanquée (chouette, un truc qui ressemble à une
explo !)
Pour
détendre l’atmosphère, un plongeur, que je surnommerai X pour ne pas
lui faire avoir d’histoires avec Monique, nous tente un saut à l’élastique-octopus.
Il coince accidentellement son détendeur dans la balustrade et reste
suspendu quelques secondes dans les airs… avec des images on gagnait une
fortune à vidéo-gag…
A
noter ce jour le premier lâcher de ballon de Cécile … euh,
pardon, lancer de parachute ! Nous fêterons ça par un coucher de
soleil aux tas de pois…raté. On reviendra.
Vendredi
6 mai :
Petit
déj’ à 7H45 et à 8H30 au garde à vous en combinaison et sur le
zodiaque pour un 500 mètres PMT dans les viviers, à la fraîche !
Là-dessus
on enchaîne nos exercices préférés : RSE, saut masque à la main
(immergé ce serait mieux, si on peut te gratter la tête en surface ça
ne compte pas Laurent !).
Pendant
que nos camarades explorateurs se rincent l’œil entre Saint-Pierre,
congre, seiche, raie torpille dans le cadre magnifique des tas de pois,
nous continuons à faire l’ascenseur sur un fond désespérément
sableux…ah, si, pardon : une ancre !
Nous
aussi quand on sera grands et autonomes on verra des belles choses.
Après
double ration de salade piémontaise, de semoule, de viande en sauce, de
baba au rhum, nous voici repartis… digestion laborieuse pour nos deux
Philippes qui luttent contre la régurgitation (ou pas…), tentant de vérifier
la théorie de la banane de Didier. Alors ?
Ce
soir cours d’orientation prodigué par Christian. C’est passionnant
mais les crêpes que Pierre est en train de déguster sous notre nez le
sont tout autant… Véronique a pitié de nous et s’improvise serveuse
pour satisfaire notre gourmandise (et sauver le cours…).
Samedi
7 mai :
Routine… lever aux aurores, déj’, crachin, grisaille, panne de
voiture de Christian secouru au chatterton par Philippe Mc Gyver.
Départ
pour la plongée. Apnée : le retour. Remontées bouée.
Cet
après-midi le soleil se lève. Vive la paupiette !
Ce
soir petit apéro pendant que nos gentils moniteurs délibèrent sur notre
compte, puis tout le monde se retrouve au resto pour une bonne
boustifaille. Pour couronner le tout Gérard nous pousse la chansonnette
et nous gratifie de quelques blagues.
Nous
avons également le droit à une projection privée des quelques 400
photos prises par Pierre P, notre paparazzi : le justaucorps de
Philippe, les jolis yeux de Caroline, la parfaite harmonie de nos blondes
et roses sœurs jumelles Marie-Claire et Marie-Line, l’air déterminé
de Loïc… que de souvenirs !
Le
retour se fait sous les étoiles, pour confirmer nos progrès en
navigation à vue.
Dimanche
8 mai :
Dernière
plongée technique, derniers regards, derniers ajustements.
Nos
moniteurs sont exsangues, Michèle, gelée, est aussi bleue que sa
combinaison… c’est beau le bénévolat.
On
rentre déjeuner puis annonce des résultats de la session, au soleil, sur
la terrasse. Des heureux, quelques déçus, mais une belle équipe de
vainqueurs tout de même qui s’est bien donnée pendant cinq jours, dans
une ambiance chaleureuse. Ça s’était très chouette, d’apprendre à
se connaître un peu mieux dans ce contexte.
Nos
nominés s’empressent de fêter leur niveau 2 par une magnifique plongée
en autonomie dans une forêt de laminaires dorés, au milieu des rayons de
soleil, des lièvres de mer (merci Nico, il fallait le voir !),
nageant dans le bonheur. Ils ne sont pas prêts de l’oublier celle là !
Un
grand merci à Véronique, Michèle, Didier, Philippe et Christian pour
leur patience (…), leurs compétences, leur bonne humeur. Merci
d’avoir eu envie de partager ça avec nous.
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