Sortie club à l'ascension 2000 Centre Léo Lagrange de CAMARET 30 plongeurs, 2 accompagnateurs |
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Le réçit par Gérard LEGRAND | |||||||||||||||||
Les photos en surface de Jean-Pierre VALTON | |||||||||||||||||
Les photos sous marine de Jean-Yves RAVEL | |||||||||||||||||
Les photos de surface de Jean-Pierre Valton | |||||||||||||||||
Le récit de Gérard Legrand | |||||||||||||||||
CAMARET ASCENSION JUIN 2000 Le départ Michel est anxieux et va et vient sur le trottoir en attendant Gérard qui arrive avec au moins cinq minutes de retard. Mais la route est dégagée et la piscine atteinte de bonne heure. Dans le local matériel les plus expérimentés préparent tardivement leur matériel avec hésitations, Michel monte et remonte la fixation de son bi sur la stab et réussit après 3 essais . Enervé, il en profite pour réclamer ce qui se versera sur les sucres. Pas dodeurs de May sur le trottoir ce soir, et après plusieurs refus seule Isabelle accepte de monter dans le caddie et roule ma poule vers le bonheur. Claude, impérial, arrive sur son vélocipède. La lâcheuse répond au téléphone, et est prévenue que son chèque sera juste pour les 240 apéros minimum du week-end. Ceux qui restent pleurent à chaudes larmes. Chantal Rachel Valérie Nathalie et les autres nous étreignent pour des baisers fougueux. On essaie bien des tentatives d'enlèvement mais Fernand allume sa chaudière et lâche les freins.. L'extraction du 1er bouchon est retardée pour cause de stabilité routière, mais dès la cuvette de Fontenay il saute sous les sièges. Le punch fruité de Gérard réchauffe le gosier et celui bien esquiché de Jean Yves l'arrache. Le pâté en croûte de Gilles bien aligné par Valérie est explosé rapidement. Les arrache-gueules de François et Olivia vont rejoindre les mélanges détonnants dans les estomacs torturés. Gégé, qui aime le luxe, sort de sa valise apéro, ses outils et son verre en cristal avant de partir faire du tourisme gustatif. Un soupçon de casse-croûte permet de mettre au point les derniers réglages. Le pique nique sur l'herbe sera calmement arrosé au Margaux 94. La mise en couchette précède la digestion et la tournée de bises, aux jeunes et vieilles filles du car, peut commencer dans la pénombre bleutée. L'arrivée Comme chaque année cest un léger crachin débarbouilleur qui nous accompagne vers le petit déjeuner et chacun revit ou termine sa nuit précédente dans la méditation. Suite à quelques petits aléas dans la distribution des chambres, une petite sirène refuse farouchement l'invitation de deux vieux crabes allumés. Qu'elle s'en morde la queue! Qu'importe elles déménagent les vieux qui se retrouvent dans un nid mansardé, douillet, silencieux ( le jour) alors que les grenouilles se retrouvent avec la salle de bain immense, la douche panier à salade assez large pour karchériser un fauteuil roulant et un WC chuintant. La 1ère descente au club est vivifiante et cest la découverte des vestiaires, de leur encombrement dans la promiscuité et la frénésie. Nous nous retrouvons tous sur le quai avec du matériel et des tuyaux en abondance dans des sacs interdits sur le pont aux dire de Monsieur le directeur technique, Amen. Seul notre président, sans doute frappé par la vision de ses troupes équipées, oublie ses bourrelets gonflants artificiels. En route pour une plongée de réadaptation. Nos primobulleuses, invitées à se mettre au bain, senvoient en lair sans réticences et dès le retour sur le pont les fioles explosives apparaissent et ravageant les abricots secs dans les estomacs vides. Pascal en profite pour nous ressortir ses pépins macérés. Matthew fait une petite sieste au pied de la proue et Jean-Luc, toujours joueur, réapprend à se servir du tuyau d'arrosage. Nous rentrons au port vite, on se change et la remontée à Léo ouvre l'appétit. L'eau salée donnant soif, passage par la case apéro pour certains et ouf, il reste quelques langoustines sur les tables déjà besogneuses. Horreur on y trouve aussi des galatées... délicieux crustacés tout en gueule et en queue. 14h déjà, dans les vestiaires les premiers cris éclatent sous la caresse glaciale des maillots mouillés qui crispent l'estomac, nouvelle vérification des blocs et retour sur la Perle où Michel le capitaine nous attend avec Nina, sa sardine pilote. 17h30 nous retrouvons quand même le port malgré Zezette à la barre. Christian réclame une petite pause avec décoction de houblon sur le quai face à la chapelle de Rocamadour et le Rara Avis qui attend en cale sèche. Cest dans le brouhaha du repas que les premiers mensonges sur la taille des bestioles rencontrées naissent. Cherchez donc les bleus sur les bras des conteurs ! Après le dîner nous pouvons vérifier la véracité de ces propos à la traditionnelle soirée diapos qui suit et qui permet à un bon tiers dentre nous de commencer une nuit réparatrice. Mais lil du congre dans la soucoupe hante encore le Président. Le deuxième jour Le planning commence à être un peu mieux respecté malgré les difficultés de Super captain à aligner trois points. Les amers se déplacent remarquablement cette année. Jean Luc, Jean-Pierre, Gérard, pensent à nos petites faims et passent prendre le casse croûte le matin. Une furieuse bagarre naît dès la première remontée sur le pont et les couteaux sortent, étripent les baguettes, tranchent les coulommiers et font un malheur au Leerdamer. Merci à cette initiative, sans lendemain hélas. Au retour nous sommes escortés par un SNLA qui remonte vers l'Île Longue pour l'Ascension, il replongera à la Pentecôte... Au retour sur le port il nous faudra prendre un Fenwick pour décharger Michel, bloqué, qui a essayé darracher le pont du bateau avec un détendeur de son équipement. François se frotte les mains, les affaires reprennent. La voix de Pierre emplit à nouveau la salle de restaurant par les crachouilleurs du plafond et il nous propose une soirée fromentine animée par Roseline et ses Krampouz. Une panne de gaz réduit la cadence de cuisson des crêpes et c'est vers minuit que nous finissons les bouteilles de cidres en compagnie d'anciens combattants, dont les n° 35 et 38 sous les" joyeux anniversaire, joyeux anniversaire" . Quel match entre le Patrick démasqué et notre Fifiquinqua! Le troisième jour Au réveil la vue par le velux a changé! Plus rien en face, ont-ils déménagé pendant la nuit ? non non, c'est un délicat brouillard de chaleur qui envahit la région, réputée très propice aux micro-climats comme celui proche du poissonnier du port sur lequel il gèle 2fois par jour ouvrable sur environ 3 m². Dans la file d'attente, les valises sous les yeux rougis se creusent un peu comme la mer la veille. Le café et les tartines avalés, retour à la case vestiaire ou les vêtements sont passés de sec à humides, puis à mouillés en attendant de devenir dégouttants puis égouttables. Super captain et sa sardine se surpassent et nous permettent à plusieurs reprises de pratiquer le lancer d'ancre avec récupération à la main. François la jette dès que Michel s'époumone et le reste des mâles la remonte sous les hourra des copines! L'épave réservée aux jeunots est à 6m en dessous du bateau mais nous ne le sauront qu'après. Pascal et ses Claudettes nous improvisent un singulier ballet de palmes en l'air avant de sombrer et s'éloigner. L'épave des autonomes est bien plus loin et de nouveau c'est la pèche à l'ancre en attendant l'étale. La révolte gronde mais la dernière tentative est la bonne. Seul Claude, prévoyant, garde son bi sur les épaules. Et c'est à l'heure ou nous devrions vider un verre que nous vidons nos blocs. Nos anciens profitent du retour au port pour entourer affectueusement Patricia Sophie Isabelle et les conseiller, les guider En un mot, les introduire dans la grande famille des plongeurs dont elles font partie à part entière maintenant. Le Punch de bienvenue à nos trois nouvelles bulleuses démarre sur les chapeaux de roue et les plaisanteries fusent. " joyeux anniversaire, joyeux anniversaire" , ce coup ci c'est Pascal qui encaisse 38 coups. Michel a pris la courageuse décision de jeter les médicalmants à la poubelle et préfère vider ses verres et chanter les louanges des doigts de fée de François! Le repas absorbe les remous du délicieux punch et les girophares nasaux ne se comptent plus, de quoi équiper en feux rouge tout Camaret. La dernière soirée sera dure et la boite à Léo est ouverte à 21h00, La richesse de la discothèque, la puissance du son, la foule des petits soirs s'associent, et c'est vers la Rhumerie que s'opère un discret repli stratégique. Le DJ nous y rejoint bientôt. Il préfère le grand air du quai et ses petits verres à l'ambiance confinée de son abri antiatomique et ses grands verres à bière. La table s'agrandit et les chaises empruntées à la pizzeria regroupent une douzaine de galatéistes aux yeux brillants. L'orchestre est de bonne qualité, les breuvages parfumés, les tournées repassent, des yeux s'allument, s'accrochent et se parlent, La côte est remontée sous la voûte étoilée que nous admirons, serrés dans la fraîcheur de la nuit Camarétoise. Vite au dodo sans les filles et Le Président émut décrète, assis sur son trône, "demain grasse matinée, réveil à 7h10 au lieu de 7h00". Gégé s'en fout, il a déjà redémarré sa tronçonneuse, l'hiver sera rude. Le dernier jour. Le Psion réveilleur fait ses oeuvres et les piverts s'installent dans certains crânes pour un congrès matinal. Les yeux sont moins brillants mais il reste un peu de l'énergie accumulée à la rhumerie. Il faudra faire vite ce midi pour libérer les chambres. Les araignées du midi sont attaquées et Zezette apprécie toujours autant la mayonnaise. Une fois de plus nous devinons qui appelle Stéphane sur son téléphone. Le car est vite pré chargé et un dernier trajet digestif nous ramène au port. Dernière plongée, derniers émois, c'est toujours la plus belle. Neptune a fini d'éternuer, Michel ragaillardi, nous ramène à bon port et un franc soleil narquois nous inonde jusqu'au retour à quai. Un dernière fois dans le vestiaire la cérémonie s'organise. Dans la brume on peut entrevoir des corps dénudés, la délicate courbe d'un sein blanc rapidement protégé dans son écrin bleu marine, frémir des postérieurs roses vite redentellisés, une serviette s'énerver et libérer le bord délicat d'un coquillage épilé . Un ange passe . Jean-luc rappelle que le matériel doit être rincé après usage, briseur de poésie va! Le comptoir est assailli par les demandes de tampons et Super captain des deux mains, remplit les carnets à tour de bras. Le car arrive et se remplit, vite l'apéro peut recommencer avec les restes du voyage aller et de nouvelles munitions. L'ambiance monte et Isabelle et Sophie s'essaient à l'esquichage du citron vert, pendant que Jean-Yves verse le rhum blanc et le sucre de canne. Nos deux trancheuses s'associent à Jessica Corinne Anne et Gérard pour nous faire un concert a capella avec les gestes et les canards. Merveilleux souvenirs à graver dans nos méninges. Après le pique nique du soir mise en couchette et dodo. L'auteur en profite ici pour remercier fraternellement François ou Pascal qui l'on assailli sournoisement par derrière alors qu'il essayait de d'offrir un brin de tendresse réclamé par Danièle dans cet océan de brutes. Et, comme à chaque retour de week-end, c'est dans une frénésie silencieuse sous la grisaille que tous les plongeurs se sauvent dès l'arrivée au Chesnay. Cette année pas de sac oublié ni sur le trottoir ni dans le car, juste une petite ceinture de plomb. Michel, redressé, est rejeté par la marée au pied de son escalier. Il va mieux il reviendra lan prochain, c'est sur. Merci
encore à nos organisateurs de tous poils pour ces
merveilleux week-end vide-cervaux. Et tant-pis pour les
absents, ils ont tort et ne comprendront peut-être pas
toute la Gérard LEGRAND, juin 2000
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Les photos sous marine de Jean-Yves RAVEL | |||||||||||||||||
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