Sortie technique niveau 2 à
Roussay
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Nous comptions 25
prétendants au mois d'octobre et par un curieux
phénomène de dissolution (Henri) nous en retrouvames 10
sur les bords de la mare.
" Qui vient encadrer à Roussay les 5 et 6 mai ?
" demanda le GO des niveaux 2 au mois de février.
Nous étions plusieurs à nous proposer, ravis de partir
faire trempette un week-end de mai et d'éviter la pose
du papier peint pourtant prévu par maman il y a un mois.
Bref nous voilà donc embarqués dans le mini bus avec
350 kg de matériels divers accrochés (pas le matériel,
la remorque) à l'arrière de notre coursier.
L'ancien, qui n'a plus besoin de ses huit heures de
sommeil quotidien, charge le matériel avec tous les
petits canards et s'assoit dans le poste de pilotage à
6h00 du matin, direction la province pour charger l'autre
ancien accompagné de son inséparable zezette.
Bien entendu comme à son habitude, le réveil ayant
été mal réglé, quand notre rallyman arrive les deux
derniers sont encore en pyjama.
Pas de problème, notre pilote en profite pour essayer de
faire demi-tour à l'ensemble roulant.
" Pu...... ils ne pourraient pas habiter ailleurs
qu'au fond d'un cul de sac, j'arrive même pas à faire
tourner la remorque ". Une demi-heure après tout
est rentré dans l'ordre et nos deux retardataires sont
dans le camion.
Voyage sans histoire et arrivée triomphale près de la
mare, ou le reste de l'équipe nous attend depuis près
d'une heure.
Les visages sont souriants même s'ils manquent de
sommeil.
Distribution du matériel, quelques conseils de lestage
prodigués ça et là, préparation des feuilles de
palanquée(la première est déjà établi depuis
quelques jours), notre vénéré Président
l'il(glauque) rivé sur son viseur immortalise les
préparatifs, nous sommes enfin prêt à nous immerger
dans le lagon bleu.
Plongée de réadaptation comme le veut la coutume, nous
pénétrons dans l'eau et là......mon dieu qu'elle est
vivifiante, les deux anciens sourient et précisent (à
ceux qui ne l'ont pas remarqué) que l'eau est fraîche
et qu'il vaut mieux y rentrer doucement et se mouiller le
visage.
Nos irréductibles futurs (peut-être) niveaux 2
grimacent un peu sous la morsure du froid mais
pénètrent dans le milieu aquatique.
Petite ballade dans la zone des 20 mètres, un vidage de
masque rapidement effectué, quelques signes de notre
code de communication, et nous continuons notre promenade
en direction d'un mini bus immergé.
Quinze minutes plus tard les deux irréductibles qui
m'accompagnent, Adrien et Frédéric, ne donnant ni signe
de fatigue, ni de froid, j'indique à Adrien le signe de
diriger la remontée et, sans l'aide d'aucun instrument,
nous remontons vers la surface à vitesse contrôlée en
nous guidant sur les petites bulles de nos détendeurs.
Nos deux irréductibles futés comme des renards
remontent mystérieusement à la même vitesse que moi ?
ils sont vraiment bon, à moins que.........,
j'accélère un peu pour voir, c'est curieux ils ne me
décollent pas, je ralentis....même phénomène. j'ai
deux rémoras collés à mes palmes jusqu'à la surface.
Ensuite je demande à Adrien de nous ramener vers la
berge.
J'avais effectué une boucle en partant du bus pour
ramener tout le monde en direction de la rive. Adrien
étant désigné comme guide pour le retour commence son
trajet dans la bonne direction, arrivant près du bord
(abrupt) il continue tranquillement à gauche en laissant
la falaise main droite.
Nous voilà parti pour un tour complet de la mare(nous
avons de la chance elle est circulaire), que nenni mon
jeune ami ! tel un chien de garde, je me rapproche et lui
conseil de remonter le long de la falaise ; conscient de
l'importance de son vénérable encadrant il obtempère
et remonte le long de la dite falaise, là nous trouvons
un petit plateau derrière lequel se cache une deuxième
falaise, bigre ça se complique !
Nous continuons notre chemin et arrivons dans une zone
d'eau peu profonde et trouble, notre guide un peu perdu
se place à ma hauteur et nous revenons tranquillement
vers notre rampe de départ.
Après un rapide debriefing, Adrien m'avoue qu'il s'est
senti perdu lorsque nous sommes passés sous un gros
collecteur en acier qui n'était pas là pendant notre
trajet aller.
L'aurait-on installé pendant notre plongée, les bougres
! ils font tout pour nous embêter.
Mais Adrien tu n'as pas remarqué l'éboulis que nous
avons suivi pour descendre vers le bus, celui là même
que nous avons croisé lors de notre retour.
Si, si bien sur que je l'ai remarqué l'éboulis, mais je
l'ai vu dans un sens différent et d'abord qu'est-ce que
c'est un éboulis, il y a des cailloux partout.
Après cette entrée en matière nous nous déséquipons
et nous nous dirigeons vers le restaurant, non sans avoir
réchauffé notre organisme avec des boissons dépassant
largement 20°.
Après le repas nous prenons possession de nos mobile
homes et pouvons enfin poser nos affaires civiles.
D'étranges couples se forment, un des encadrants(celui
qui baisse la tête quand il rentre dans la caravane) se
débrouille pour occuper sa chambre avec une jeune fille,
elle est si jeune qu'elle pourrait être sa fille.
Nous repartons donc sur le bord de la mare pour de
nouvelles aventures techniques. Cette fois on ne rigole
plus, établissement de la feuille de palanquée, c'est
pas simple : on demande à zezette de dire un chiffre de
1 à 10 et l'heureux ou l'heureuse élue est collé
d'office avec l'ancien, pas le deuxième, le premier
celui qui a des cheveux blancs(il a du se faire une
frayeur en emmenant des plongeurs), et ainsi de suite
jusqu'à ce que tout les encadrants même les plus jeunes
aient à peu près le même nombre d'irréductible.
Programme de l'après-midi : recapelage surface, descente
à 20 mètres verticale, stabilisation ,signe je n'ai
plus d'air, remontée à deux sur un embout, arrêt à 3
mètres, redescente et remontée bouée individuelle.
Le sort a désigné Sophie et de nouveau Frédéric avec
moi. Nous nous mettons à l'eau du ponton(il n'y a pas de
bateau mais il y a un ponton), les tubas sont en bouches
et les deux irréductibles s'assoient (comme à la
piscine) dans leur gilet. C'est Sophie qui s'y colle, se
sera elle la chef de toute la plongée, Frédéric suivra
il a d'autres challenges à relever, mais ça c'est une
autre histoire.
Sophie part la première vers le fond, je la
suis.......pas longtemps, elle part, tel le derviche
tourneur, dans une vrille subaquatico descendante que
j'en attrape le tournis. Bon il faut calmer le jeu sinon
c'est moi qui vais être déchiré à 20 mètres.
Je reste au-dessus des bulles et je descend vertical avec
FM. Arrivé au fond SM nous apercevant me fait le signe
OK, c'est bien elle n'est pas chavirée par sa descente,
c'est déjà ça.
La stabilisation s'effectue correctement et nous pouvons
commencer la piste aux étoiles.
Signe je n'ai plus d'air et miss m'assiste, à savoir
elle me passe son détendeur et me fait signe que nous
remontons. C'est dommage parce que pendant ce laps de
temps on perd 2 mètres.
Imaginez que l'on vous indique (au fond) " il n'y a
pas de problème on remonte ensemble je t'assiste "
et que vous vous aperceviez que l'on descend ! c'est
rassurant.
Bref, nous attaquons enfin notre remontée, il faut
gérer son gilet, le gilet de ce débile qui n'a que des
problèmes (pourtant il paraît qu'il est moniteur) et
nous voilà parti vers la surface..........enfin,
théoriquement.
Dans la zone des 12 mètres on s'arrête (pour vérifier
que l'on ne remonte pas trop vite) j'attend le détendeur
salvateur qui me permettra de ne pas mourir asphyxié, il
ne vient pas tout de suite, il y a des problème de purge
à régler. Je patiente un moment et curieusement je sens
mes oreilles qui me réclament un équilibrage, que se
passe-t-il ? vérifiant mon profondimètre je constate
que nous descendons vers le point d'ou nous sommes partis
! dommage.
Se reprenant Sophie réamorce la remontée vers la
surface, nous ferons quelques arrêts en cours de route
avec une perte d'altitude, mais rien de dramatique.
Nous arrivons vers le palier de 3 mètres " Sophie
ma petite, n'appuie pas sur le gonflage de la bouée
parce que le palier nous le ferons avec les corbeaux
" je le vois passer à regret (pas le corbeau, le
palier) et nous arrivons en surface, c'est bête.
Explication, redescente et nous attaquons le point fort
de cet après-midi, la remontée bouée. Mais çà c'est
une autre histoire...........
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