Il y aura bientôt dix ans, aux
premiers jours de juin 1997, le Commandant
Jacques-Yves Cousteau
nous quittait,
au terme d’une incroyable existence, une vie de rêve, un
destin qu’il aura lui-même sculpté, forgé, en
explorant sa vie durant, en toute liberté, tel un enfant
exalté et visionnaire poussé par une insatiable
curiosité, l’immense Océan et ses mystères.
Codécouvreur
en 1942, avec l’ingénieur
Emile
Gagnan, du premier détendeur moderne qui, associé
à une réserve d’air sous pression stockée
dans un bloc d’acier, engendrera le révolutionnaire
scaphandre autonome affranchissant le plongeur de tout lien avec la
surface, il fera s’exclamer son ami de toujours, homme des
«
Mousquemers
»,
le Commandant
Philippe
Tailliez
: -
«
Ils ont
lancé pour longtemps cet homme ébloui dans
l’épaisseur vierge des mers ! »Mais
aucune de ses expéditions n’aurait été
possible sans le concours d’un bateau mythique dont la silhouette
est devenue familière à des millions d’amoureux du
Monde du Silence, la
CALYPSO.
Profondément
meurtri par la nouvelle de son naufrage dans le port de Singapour en
1996, le Commandant Cousteau avait alors écrit :
« Je veux que
Calypso reste au service de la Science et de l’éducation
».
C’est précisément ce projet
qui a recueilli le soutien de la
Fédération
Française
d’Etudes et Sports Sous-Marins (FFESSM)
associée à l’
Equipe
Cousteau.
Des
bulletins de soutien ont été édités par
la
Fédération,
et
j’en ai pris à votre intention quelques exemplaires.
J’espère
que vous serez nombreux à apporter votre participation
personnelle (don déductible des impôts) à une
action essentielle non seulement pour enrichir et préserver le
patrimoine culturel de notre pays, mais surtout pour permettre à
ce vaisseau de légende de poursuivre, lorsqu’il aura
recouvré grâce à vous toute sa puissance, sa
mission porteuse d’une si grande espérance au service des
générations futures.
Je reprendrai en conclusion
les derniers mots de l’ouvrage intitulé: «
l’homme, la pieuvre et l’orchidée »
rédigé par le Commandant et édité en 1997,
comme un testament spirituel :
« Nous nous
rendons bien compte que nos guirlandes de solidarité participent
du grand courant de la vie qui embrasse l’univers tout entier.
Les vagues et
les
ressacs de l’humanité qui viennent se fracasser sur la
grève nous incitent à y bâtir des jetées
à l’abri desquelles se construira l’avenir ».
Pour que renaisse et vive
Calypso,
mobilisons-nous !